La société MEDIAlibri, éditrice de GlobeKid, ayant malheureusement dû cesser ses activités, le site web de GlobeKid n'est plus mis à jour et ses fonctionnalités de création de livres, de personnalisation des livres créés par l'équipe GlobeKid, ainsi que de téléchargement des livres au format PDF et Ebook et de commande des livres imprimés reliés, sont désactivées.

Vous pouvez cependant encore accéder librement aux contenus des livres pendant quelque temps et nous contacter pour toute question par email contact@globekid.com.

Fin de journée

Fin de journée

Fin de journée

Et puis

Et puis

A partir de "Abendstimmung am Schlachtensee" de Walter Leistikow via Wkimedia Commons

- Et puis, dit-il en concluant, je puis affirmer une chose, je n'ai jamais fait de grandes phrases et mes ennemis eux-mêmes ne pourront pas relever contre moi des vantardises ; eh bien, tu peux me croire, mon cœur bat si fort, je me sens si heureux que j'en arrive presque à souhaiter voir venir à moi les difficultés et les luttes. Il me tarde de te montrer que je suis digne de toi.
Au même instant le croissant de la lune apparut entre les couronnes des arbres et, venant du château de Grunewald où le quatuor venait d'arriver, on entendait des chants par-dessus le lac :
Souvent dans la nuit immobile
Mes yeux ont cherché à T'atteindre,
Alors le sombre courant de la vie
Semblait dans son deuil se taire…
Le silence se fit ; peut-être parce que le vent du soir, qui venait de se lever, portait la voix dans une autre direction.
Un quart d'heure plus tard tout le monde se retrouvait à la Fontaine Saint-Paul ; on échangea de nouveau des salutations et on prit quelques instants de repos, pendant lesquels on fit passer de la crème de cacao, Treibel en personne faisant les honneurs ; et quelques minutes plus tard eut lieu le départ définitif et le retour en ville, dans les voitures qui avaient suivi depuis Halensee. Le quatuor reçut des sœurs Felgentreu des adieux émouvants et on regrettait vivement maintenant de n'avoir pas accepté la tapissière proposée par Treibel.
Léopold et Corinne se séparèrent eux aussi, mais seulement après que dans l'ombre des grands bosquets de roseaux ils se furent encore serrés les mains, longuement, sans mot dire.