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N'importe !

N'importe !

N'importe !

Vieux-Port, Marseille, avec Hotel Beauvau à droite, Library of Congress Prints and Photographs Division

N'importe ! pourquoi achetai-je ce gabian ? Oh ! mon Dieu ! pour plusieurs motifs. D'abord son propriétaire, à qui sans doute inspirait confiance mon air «gavot», voulait absolument me le vendre, énumérant, avec une astucieuse faconde, tous les mérites du gabian. D'après lui, pas d'oiseau plus à souhait pour animer un parc, égayer une pièce d'eau. Sans compter que rien qu'avec un plat un peu grand qui lui rappellerait la mer, et dans lequel il se baignerait, on pouvait au besoin l'élever en chambre. Et comme, tenté mais hésitant, je lui avouais être d'un pays de montagnes dont les habitants, en général peu navigateurs, seraient capables encore aujourd'hui de prendre, ainsi que firent les Phéaciens, pour une pelle à vanner le blé la rame du divin Ulysse, comme j'ajoutais que, par conséquent, dans mon pays, l'eau salée est rare et qu'un gabian n'y vivrait pas : - Ayez pas peur ! s'écria-t-il, le gabian, au fond, aime autant l'eau douce que l'eau salée. Les premiers jours, ça le surprend peut-être un peu, mais tout de suite il s'habitue… Seulement, insinua le tentateur avec un accent de sincérité persuasive, seulement je vous conseille, pour que votre gabian ne se languisse pas, de lui emporter à tout hasard une petite provision de sable de mer. Ce dernier trait me décida.