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Les Huldra

Livre Kid

Les Huldra

Une Huldra

Vlad fut réveillé par le son d’une voix, un chant. La voix était douce et agréable, mais il ne comprenait pas cette langue.

Il monta en haut d’un arbre pour mieux voir d’où pouvait provenir ce bruit. Et là, il la vit. C’était une femme aux longs cheveux blonds, incroyablement belle.

Vlad se vit tenté de descendre de son arbre pour demander à cette charmante dame où il pourrait trouver la mer, mais tout à coup il se rappela du livre. Il n’était pas du style à croire tout ce qu’on lui disait mais là, la coïncidence était trop grande. Cette jeune femme ressemblait de façon angoissante à une description qu’il avait lue dans un chapitre du livre. Il ne voulait pas tout de suite y croire. Il allait attendre à ce que la dame passe au-dessous de son arbre pour vérifier s’il avait raison. Mais mieux que ça, celle-ci s’assit en dessous de son arbre.

Elle paraissait triste. Elle souleva ses cheveux pour les recoiffer et là, Vlad poussa un cri. Elle se retourna brusquement. Vlad se colla contre le tronc de l’arbre. Un oiseau vint se poser sur la branche en dessous de la sienne. Le visage de la jeune femme qui était devenu cruel redevint le même qu’avant. Elle dit quelque chose dans la langue inconnue puis se concentra à nouveau sur ses cheveux. Vlad revint à sa place et il le revit. La dame était en réalité une Huldra. Elle avait un énorme trou noir dans le dos qui était caché en temps normal par ses cheveux. Elle correspondait parfaitement à la description faite dans le livre. Si on en croyait celui-ci, la Huldra est une parente des Trölls. Elle est aussi cruelle qu’eux lorsqu’elle se fâche. Il paraîtrait aussi qu’elle ait une queue et que pour la faire tomber il faudrait qu’elle se marie avec un homme normal. De là le fait qu’elle les captive.

Vlad ne voulait rien avoir à voir avec elle. Il prit la décision de rester assis bien sagement dans son arbre jusqu’à ce qu’elle parte, mais la chance était de son côté. La Huldra tourna brusquement la tête vers la direction de la plaine que Vlad avait quittée le jour antérieur. Elle avait dû voir quelqu’un. Elle partie directement dans cette direction. Vlad vérifia qu’elle était bien partie assez loin puis descendit de son arbre. Il ne croyait toujours pas ce qu’il venait de voir. Il regarda le livre stupéfait, se disant que ce livre était la seule chance de sortir vivant de cette forêt.

Il se remit à marcher dans la direction du sommet de la montagne pour, une fois arrivé en haut, avoir une vue d’ensemble. Tout en marchant il lisait le livre, en restant, bien sûr, alerte. Il ne se rendait cependant pas compte qu’on le suivait.

Tout en avançant, Vlad était en train d’arriver vers une clairière. Il continuait de lire. Il était tellement absorbé par la lecture qu’il avait cessé de se préoccuper de ce qui l’entourait. Notamment du bruit des vaches qui avait commencé à se faire entendre une heure auparavant. Au moment d’entrer dans la clairière il ferma le livre en pensant : « Fini ! » puis ouvrit de grands yeux. Face à lui s’étendait une clairière, une magnifique clairière, où paissaient de nombreuses vaches. Juste à côté de ce troupeau se trouvait une maisonnette, voilà une bonne nouvelle ! Il allait enfin pouvoir demander de l’aide à quelqu’un. Il partit en courant vers celle-ci en esquivant les vaches.

La maisonnette était en bois, avec un toit en herbe. Vlad en avait déjà vu comme ça pendant sa visite, on lui avait dit que ce toit était le moins cher et qu’en hiver, comme il gardait mieux la chaleur, il était plus pratique.

Vlad frappa à la porte et attendit sagement sur le pallier, mais personne ne vint ouvrir. Il regarda sur le latéral de la maison puis se dirigea vers la fenêtre, il regarda à travers celle-ci. La vitre était très sale, c’était difficile de voir quelque chose. Il essaya d’essuyer les carreaux mais il n’y eu pas de grands changements. Il se retourna en haussant les épaules et sursauta. Se tenait face à lui un homme, très grand.

« Que veux-tu ? demanda-t-il les sourcils froncés.

« Bah... en fait je... je me suis perdu et je voulais savoir si vous pourriez m’aider. Cela fait deux jours que je suis perdu et j’aimerais retrouver la mer... » l’homme changea sa face sombre par un grand sourire.

« Ah ! Mais fallait le dire ! La mer, c’est très loin d’ici, à deux jours de marche ! »

« 2 jours ! J’en ai assez... »

« Tu dois mourir de faim et de fatigue, dix jours perdu, à ton âge. Viens, entre. Je vais te donner quelque chose à manger. »

Vlad hésita puis, voyant au point où il en était, il finit par entrer.

La maison de l’homme était très accueillante. Il y avait sur la table quelques fromages et des gaufres. « Sers-toi ! » dit l’homme. Vlad se jeta sur la nourriture, il mourrait de faim. Puis une fois la faim rassasiée il demanda :

« Excusez-moi ? Le toit en herbe que vous avez, l’herbe, elle ne grandit jamais ?

« Si bien sûre qu’elle pousse. Mais lorsqu’elle est trop haute, je mets un mouton dessus, comme ça il mange l’herbe et il n’y a pas de problèmes. Par contre en hiver pour éviter que le toit s’écroule sous le poids de la neige, je dois la neige nettoyer de temps en temps. »

« Ça demande beaucoup d’entretien, non ? »

« Un peu oui, mais ça garde la chaleur, c’est plus agréable. Bon si tu veux trouver la mer, c’est peut être mieux que tu dormes et que demain tu te remettes en route. Viens, je vais te montrer où tu peux te reposer. »

Vlad n’avait rien à redire, il allait le suivre avec grande joie, il allait pouvoir dormir dans un endroit chaud !

Le berger l’emmena à un étage inférieur. Vlad reçu un choc en voyant ce qui se trouvait là. Il y avait des cascades et des cascades de lait.
« Mes vaches font beaucoup de lait, ce sont les meilleures du pays. » dit l’homme.
Vlad avait une boule dans le ventre qui se faisait plus grande. Le livre était à nouveau la raison de ce malaise. Cet homme qui venait de l’accueillir était un Huldra Folk ! C’est un parent des Huldra. Il n’y a qu’eux qui ont des vaches produisant autant de lait.
Mais s’il en croyait son livre il n’avait rien à craindre. Les Huldra Folk ont un aspect humain et peuvent se rendre invisibles (de là que Vlad ne l’ait pas vu venir). Mais, si on n’a pas de mauvaises intentions, ceux-ci n’ont aucune raison d’être cruels.

Vlad n’avait pas de mauvaises intentions mais de se savoir là, avec un être magique, l’impressionnait beaucoup...

« C’est juste pour me reposer. Après je pars, ça va passer vite, je n’ai rien à craindre, enfin j’espère... » se dit Vlad. Mais il n’était pas plus rassuré que ça.
Finalement ils arrivèrent dans une chambre où il y avait plein de tableaux de la forêt. Le Huldra Folk laissa Vlad se reposer mais celui-ci était absorbé par tous ces tableaux jusqu’à ce que le sommeil s’empara de lui.