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Vous aviez des conseillers

Vous aviez des conseillers

Louis Auguste Cézanne par Paul Cézanne via Wikimedia Commons

Vous aviez des conseillers, des présidents de cour, qui, pour se divertir, dans leurs salons, dans leurs bastides, touchaient le tambourin. Des hommes graves, comme le docteur d’Astros, frère du cardinal, lisaient à l’Académie des compositions de leur cru en joyeux parler de Provence : manière comme une autre de maintenir le culte de l’âme nationale et qui, dans Aix, n’eut jamais cesse. Car le comte Portalis, un des grands jurisconsultes du Code Napoléon, n'avait-il pas écrit une comédie provençale ? Et M. Diouloufet, un bibliothécaire de l’Athènes du Midi, comme Aix s’intitule parfois, n’avait-il pas, sous Louis XVIII, chanté en provençal les magnans ou vers à soie ? M. Mignet, l’historien, l’académicien illustre, venait tous les ans à Aix pour jouer à la boule. Il avait même formulé la maxime suivante : "Rien n’est plus propre à refaire un homme que de vivre au clair soleil, parler provençal, manger de la brandade et faire tous les matins une partie de boules".
M. Borély, un ancien procureur général, entrait dans la ville, à cheval, guêtré comme un riche toucheur, conduisant fièrement un troupeau de porcs anglais. Et de lui les gens disaient :
- N’est pas porcher celui qui conduit ses porcs lui-même.

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