La société MEDIAlibri, éditrice de GlobeKid, ayant malheureusement dû cesser ses activités, le site web de GlobeKid n'est plus mis à jour et ses fonctionnalités de création de livres, de personnalisation des livres créés par l'équipe GlobeKid, ainsi que de téléchargement des livres au format PDF et Ebook et de commande des livres imprimés reliés, sont désactivées.

Vous pouvez cependant encore accéder librement aux contenus des livres pendant quelque temps et nous contacter pour toute question par email contact@globekid.com.

Naples

Naples

Livre Famille

Naples

Après notre journée à Pompéi, nous voulions visiter le musée archéologique national de Naples qui abrite quantité d'objets retrouvés dans les maisons, des pans entiers de fresques et des mosaïques. Le musée propose bien d'autres choses : Collection Farnese de sculptures et de pierres, sculptures gréco-romaines de Campanie, Collection égyptienne, Collection d'inscriptions, Collection numismatique. Mais nous n'avions pas envie de tout voir non plus ! Il faut s'arrêter absolument dans la salle où est présenté un plan de Pompéi aujourd'hui en trois dimensions. Tout d'un coup, la visite de la veille prend toute sa dimension, on repère toutes les rues qu'on a longées, toutes les maisons qu'on a visitées, l'ampleur de la ville s'impose, et ce qui paraissait un peu brouillon hier s'éclaire enfin. Les fresques sont magnifiques, elles évoquent tout à la fois la vie privée, la vie religieuse, les loisirs, l'amour, la mort… Elles sont d'une finesse incroyable et les couleurs intactes.
Déceptions pour les mosaïques, puisque la salle est fermée depuis…février 2009 ! En sortant, nous redescendons par la Via Santa Maria di Costantinopoli, plantée d'arbres, jusqu'à la piazza Bellini, tranquille, où les cafés littéraires ont éclos. Jolie ambiance, un rien parisienne, mais ce n'est pas là que nous mangerons la pizza napolitaine ! ! On continue à descendre et finalement on s'arrête chez Bellini. A l'étage, encore quelques tables occupées (il est bientôt 14h30). Nous choisissons la pizza italiana aux couleurs du pays : crème d'artichauts, mozarella, pancetta et une "Margherita" aux tomates fraîches. Clément persiste avec des gnocchi. Bonne table, avec ses habitués : une vingtaine d'étudiants (peut-être de l'école des beaux-arts, située pas très loin) qui fêtent peut-être les examens, une mère et sa fille, un vieux monsieur très bien mis qui après sa pizza aux anchois (frais) avale un plat de moules tout en bavardant avec l'homme de la caisse.
En sortant, nous bifurquons par un passage où règnent les bouquinistes : on y trouve de quoi nourrir sa curiosité sur Pompéi, Herculanum, Naples et aussi toute la littérature italienne, sans oublier quelques titres en anglais et en français. Arrivés piazza Dante, nous espérons reprendre le bus qui nous avait amenés au musée. C'est un bus un peu particulier qui propose trois parcours différents : un qui dessert les lieux artistiques (églises, théâtres, musées), un deuxième qui propose d'autres palais, d'autres musées, d'autres églises, et un troisième qui vous promène le long du Golfe. Avec un même ticket, on peut prendre l'un des trois et puis changer au gré de sa ballade et des aléas de la circulation. De ce point de vue, Naples colle bien aux clichés : ça pétarade dans tous les coins, ça double inconsidérément, ça klaxonne, mais bon chacun finit par passer, y compris les bus municipaux poussifs, rouillés, brinquebalants, aspirant et expirant leur lot de Napolitains chargés de sacs, exhalant une épaisse fumée noire. Du haut de l'impériale, les toits de Naples font un tableau changeant, tuiles rouges ou de couleurs pour les dômes d'églises. Les terrasses sont à notre hauteur joliment fleuries ou annexe du débarras, le linge y sèche, son propriétaire s'y repose aussi à l'aise que dans un coin de campagne, la terrasse napolitaine comme un résumé de vie. Dans les rues perpendiculaires, des alignements sans fin de scooters, dans les avenues principales, des voitures garées sur trois files, des vendeurs de tranches de pastèque ou de noix de coco, d'épis de maïs, des chapelles dédiée à la vierge Marie et bien fleuries. Avec la promenade le long du Golfe, Naples change de visage : encore populaire avec sa "Villa communale" (sorte de promenade des Anglais) rendue aux piétons tous les samedi et dimanche, elle se fait plus résidentielle, le paysage reste admirable mais la ville perd de sa saveur.
Retour à Sorrento par bateau comme à l'aller : on repasse devant le Vésuve qu'on reprend en photo pour la énième fois. Normalement, après-demain on sera à son sommet…