Herculanum

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Livre Famille

Geneviève voyageuse

Herculanum

Nous reprenons le chemin de la gare pour nous rendre à Herculanum. Hélas, c'est "lo sciopero", jour de grève sur la "circumvesuviana" et dans les transports de bus. Même les guides qui travaillent pour les "Citysightseeing bus" (que nous avons pris à Naples) ne pourront pas rejoindre leur lieu de travail… Bien sûr, à Pompéi nous avons choisi de prendre un billet groupé valable pour plusieurs sites et pendant trois jours consécutifs. Si nous repoussons Herculanum à demain, les billet ne seront plus valables. Bon, ce n'est pas dramatique non plus, mais c'est surtout que nous avions envie d'y aller aujourd'hui et pas demain. Finalement, la direction de l'hôtel nous trouve un taxi qui veut bien nous y emmener pour une somme pas modique du tout. Bref, nous voici à l'entrée de la ville antique sous un soleil de plomb embrassant d'un seul coup d'oeil le site entier enserré par Ercolano la ville moderne construite sur les ruines d'Herculanum. On a l'impression que la ville vit avec ses demeures à étage, ses portiques donnant sur des jardins verdoyants. Il n'y a plus qu'à imaginer que les vagues étaient à leur pied.
On parle toujours de Pompéi et plus rarement d'Herculanum et toujours en deuxième position. C'est vraiment très injuste. Herculanum était de moindre importance que Pompéi 20 hectares pour 4 000 habitants), mais la manière dont elle a été recouverte par l'éruption permet aujourd'hui de voir des choses qui n'existent pas à Pompéi. La conservation des habitations est sans égale. On y voit les étages des maisons et donc les techniques de construction de l'époque, on a retrouvé des végétaux, des étoffes et du mobilier. Sur l'une des maisons, on peut voir la grille originelle qui protège une petite fenêtre, dans une autre certains panneaux de la cloison de bois coulissante qui séparait l'atrium du tablinum, dans une autre encore une presse à bois pour repasser les vêtements… C'est un site merveilleux pour les enfants qui peuvent beaucoup mieux se projeter dans la vie de cette région et de l'époque romaine.
Au bout de quelques heures de déambulation, nos estomacs crient famine et nos réserves d'eau sont à zéro. Le plan indique une cafeteria (comme à Pompéi) sauf qu'ici cela fait quelques années qu'elle ne fonctionne plus… C'est vrai que nous sommes peu nombreux sur le site, mais nous avons mis cela sur le compte de la grève. Nous négocions avec les gardiens de sortir une heure pour pouvoir nous restaurer à quelques mètres de l'entrée du site et reprendre notre visite. Les 4, 5 hectares visibles aujourd'hui sont vraiment très riches. Mais beaucoup d'éléments resteront enfouis sous les constructions modernes…

Des poutres calcinées qui datent de l'éruption...

Des poutres calcinées qui datent de l'éruption...

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