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Dédicace

Dédicace

A mes enfants

" Les bois étaient tout recouverts de brumes basses,
Déserts, gonflés de pluie et silencieux :
Longtemps avait soufflé ce vent du Nord où passent
Les Enfants Sauvages, fuyant vers d’autres cieux,
Par grands voiliers, le soir, très haut dans l’espace.

J’avais senti siffler leurs ailes dans la nuit
Lorsqu’ils avaient baissé pour chercher les ravines
Où tout le jour, peut-être ils resteront enfouis ;
Et cet appel inconsolé de sauvagine
Triste, sur les marais que les oiseaux ont fui ".

Extrait des " Enfants sauvages " de Patrice de la Tour du Pin

Pendant longtemps, cette histoire est restée endormie au fond de moi. La lecture d’un poème de Patrice de la Tour du Pin l’a réveillée. Elle m’a poursuivie jusqu’à ce que je la couche sur le papier.

L’histoire de Rob, Lisa et Timmy s’est imposée à moi d’une certaine manière sans que je l’aie choisie. L’idée de deux enfants abandonnés par leurs parents et recueillis par des Trolls m’est venue lors d’un séjour que nous avions fait dans une cabane au bord d’un lac en Finlande. Nous faisions tous les jours des promenades dans les bois qui s’accompagnaient en général de plaintes de la part des enfants ennuyés de devoir marcher. Un jour, exaspérés, nous, les parents, avions décidé de nous sauver en courant, comme les parents d’Hansel et Gretel ou du Petit Poucet, et de nous cacher derrière des arbres pour leur faire un peu peur et voir comment ils réagiraient. C’est alors que j’avais imaginé que des Trolls recueillaient nos enfants et que ceux-ci, désespérés par notre méchanceté, choisissaient de vivre parmi eux. Le petit Timmy ailé est né, lui, d’un voyage en famille à New-York où j’avais découvert, fascinée, Central Park et ses faucons nichant au somment des buildings.

Quand j’ai raconté cette histoire à mes enfants, leur intérêt s’est au fur et à mesure que j’approchais du dénouement mué en réprobation, puis en indignation. Comment pouvais-je imaginer une fin aussi triste ? C’était vraiment trop nul ! Ca gâchait tout... Malgré mon désir de leur faire plaisir et mon goût personnel pour les histoires qui finissent bien, je n’ai pas pu la modifier. Elle est triste, c’est vrai, tragique même. Mais je ne sais pas si on peut dire qu’elle est sans espoir. Je ne pense pas qu’elle le soit totalement. Même si certaines blessures ne peuvent pas s’effacer et qu’on ne peut pas revenir en arrière, il y a toujours un petit espoir, une mince possibilité pour que les choses s’arrangent. Les parents de Rob et Lisa se relèveront peut-être et iront les retrouver au Nord. Timmy recevra peut-être un jour en retour un peu de tout l’amour qu’il donne aux autres... et nous, parents, ferons nous, peut-être aussi un effort pour mieux comprendre nos enfants et être moins égoïstes dans l'amour que nous croyons leur porter.