Perdu dans la tourmente

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Livre Kid

Salomé

Perdu dans la tourmente

Vlad avait passé une nuit tourmentée, seul, dans cette petite cabane perdue au milieu d’une plaine, entourée de montagnes couvertes de forêts au vert profond. Avant qu'il se perde, la guide lui avait dit qu’il y avait pas mal de cabanes par-ci par-là, dans les plaines ouvertes, pour les randonneurs. Vlad croyait pouvoir trouver des randonneurs dans les cabanes, mais rien. Personne.

Le vent avait sifflé et les tonnerres fait trembler la cabane toute la nuit. Etait-ce le dieu Thor qui manifestait ainsi sa colère ? , avait pensé Vlad au milieu de la nuit.

Il sortit. Le ciel était couvert, mais moins que le jour dernier. Cependant le vent continuait de souffler.

Cela faisait déjà une journée qu’il s’était perdu dans cette plaine interminable. Il avait voulu se séparer de son groupe pour une promenade solitaire, mais il n’avait pas pu le retrouver. Pourtant il avait rebroussé chemin, avait hurlé le prénom de chacun de ses compagnons. C’était comme s’ils avaient soudainement disparu.

Depuis, il cherchait quelqu’un qui pourrait l’aider ou le diriger vers la mer, dans l’espérance de voir son bateau.

Vlad était jeune. Ses cheveux étaient bruns et ses yeux bleus. Mais pas bleu clair comme le serait le ciel sans nuages mais plutôt bleu foncé comme le serait une mer en colère. Ça faisait une journée qu’il était dans les mêmes vêtements et il commençait à ne plus supporter cela. Il aurait voulu que sa nature curieuse se sépare de lui le jour où il s’était perdu.

Aujourd’hui il avait décidé d’abandonner la plaine pour s’aventurer dans la forêt. La pente paraissait rude mais peut-être le mènerait-elle vers la mer. Il ne perdait pas espoir.

Il commença donc ainsi sa journée, accompagné par le sifflement incessant du vent. Il regarda autour de lui à plusieurs reprises. Cette plaine, ce vide était angoissant, mais peut-être qu’ainsi verrait-il au loin une forme humaine.

Il arriva finalement à l’orée de la forêt. Il s’arrêta et regarda longuement ces bois sombres qui ne laissaient pas percevoir leurs pensées. La peur s’empara de lui mais il n’avait pas le choix, c’était son dernier espoir de retrouver son bateau.

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