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Mais, dites-moi

Mais, dites-moi

par Tony Johannot via Wikimedia Commons

Mais, dites-moi, je vous prie, ce livre s’imprime-t-il pour votre compte, ou bien avez-vous vendu le privilège à quelque libraire ?
– C’est pour mon compte qu’il s’imprime, répondit l’auteur, et je pense gagner mille ducats, pour le moins, sur cette première édition. Elle sera de deux mille exemplaires, qui s’expédieront, à six réaux pièce, en un tour de main.
– Votre Grâce me semble loin de compte, répliqua don Quichotte ; on voit bien que vous ne connaissez guère les rubriques des imprimeurs et les connivences qu’ils ont entre eux. Je vous promets qu’en vous voyant chargé de deux mille exemplaires d’un livre, vous aurez les épaules moulues à vous en faire peur, surtout si ce livre a peu de sel et ne vaut pas grand-chose.
– Comment donc ! reprit l’auteur, vous voulez que j’en fasse cadeau à quelque libraire, qui me donnera trois maravédis du privilège, et croira me faire une grande faveur en me les donnant ? Nenni ; je n’imprime pas mes livres pour acquérir de la réputation dans le monde, car j’y suis déjà connu, Dieu merci, par mes œuvres. C’est du profit que je veux, sans lequel la renommée ne vaut pas une obole.
– Que Dieu vous donne bonne chance ! répondit don Quichotte.